Bonjour 2021.
C’est avec bonheur que l’on te voit arriver, on t’attendait avec impatience car on a tous très envie de tourner la page et de voir ce que tu nous réserves pour ces prochains mois. Dorénavant on ne fait plus de plan sur la comète, nos attentes sont plus humbles et c’est finalement pas plus mal !
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C’est devenu une habitude depuis que je suis en freelance : en chaque début d’année, je fais un point formel de l’année qui s’est déroulée pour prendre du recul et partir de bon pied.
Car 2020 a été comme qui dirait… spéciale, n’est-ce pas ?

Et comme à chaque fois, je relis mon bilan précédent pour voir si j’ai réalisé mes intentions.
Dans mon bilan de 2019, j’insistais sur la stabilité trouvée dans mon activité de freelance !! Comment vous dire que j’ai ri jaune et que cette belle énergie n’a pas duré !
Je me souhaitais aussi d’ancrer l’illustration dans mon activité et de poursuivre le positionnement de mon activité pour qu’elle soit vraiment sur-mesure et à mon image. J’ai bien avancé sur ce chemin, pas autant que je l’aurais voulu, mais il faut dire que se projeter, ne serait-ce que quelques semaines, n’a pas été simple cette année…
J’ai surtout IMPROVISÉ comme j’imagine, beaucoup d’entre vous et vécu au jour le jour. Néanmoins, tout n’est pas à jeter et il faut toujours essayer de tirer du bon des événements, quels qu’ils soient. J’ai voulu cette rétrospective spontanée et surtout positive pour la suite.
Une année unique
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Janvier-Février
Le début du premier trimestre 2020 se passe normalement avec quelques travaux d’édition et de sous-traitance d’agence. Je collabore avec une nouvelle agence lyonnaise, Lab Agency. Le mois de février est même plutôt intense avec pas mal de déclinaison de supports de communication pour les municipales de Lyon. Je n’ai encore jamais créé de bulletin de vote ou de programme politique. C’est chose faite !
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Mars-Avril-Mai
Vient l’annonce du confinement…
J’avoue ne pas prendre l’ampleur de la situation tout de suite. Mon activité professionnelle se stoppe net. Je n’ai eu qu’une seule mission en 3 mois pour une édition digitale d’un magazine. Je gère la logistique de la maison/famille, l’école à la maison. Je vis au jour le jour.
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Juin
Avec la fin du confinement, l’activité reprend tout doucement. Je travaille à nouveau sur la communication d’un candidat aux municipales de Lyon, en sous-traitance d’agence. Et les enfants reprennent le chemin de l’école, ouf ! Un semblant de vie normale reprend et les doutes s’estompent un peu.
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Juillet-Août
L’été est toujours calme et dédié en partie aux vacances. Cette année, la priorité est aux retrouvailles en famille/amis et un retour à la nature.
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Septembre
La rentrée me booste avec plusieurs missions en sous-traitance pour les agences Goodby* et Lab Agency, essentiellement en édition. Ma collaboration avec French Touch se termine.
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Octobre
A nouveau l’incertitude et pas d’activité. Heureusement, j’ai l’habitude de gérer ces périodes de creux : je créé du contenu, je me forme, j’essaye d’anticiper la suite. J’espère juste que cela ne dure pas trop longtemps.
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Novembre-Décembre
Après le creux d’octobre, je fini l’année sur une note positive avec de beaux projets. Notamment une nouvelle collaboration avec une agence bordelaise Page Publique. Avec eux, je renoue avec la création de maquette de presse territoriale.
Et mon plus beau projet 2020, je le dois à Scoop Communication qui m’a fait confiance, à nouveau, pour un projet de carte illustrée : je crée des miniatures de monuments de la région Centre-Val de Loire, de nombreux châteaux et autres spécialités. Hâte de vous le présenter quand celui-ci sera sorti !
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Mon activité cette année se résume principalement aux missions d’agences de communication. Je m’y retrouve dans les projets proposés et dans le dialogue que je peux avoir avec les chefs de projets et directeurs artistiques. Avant d’être freelance, j’ai travaillé une dizaine d’année en agence et j’aime cette émulation.


Ce que 2020 m’a appris
Les mois, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Plus que jamais, cette année a été faites de haut et de bas. J’essaye de tirer la leçon des événements.
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S’adapter
Dans un contexte aussi difficile, s’adapter est la seule solution. Travailler à la maison, avec les enfants, se créer sa bulle de concentration, jongler entre les tâches familiales et professionnelles : je connais ces contraintes (ou atouts tout dépend comment vous voyez les choses !). C’est une partie de mon quotidien depuis 4 ans. Le confinement n’a pas réellement changé m’a façon de travailler. Mais avoir les enfants H24 à la maison, ça s’était nouveau ! Cette année, encore plus que les autres, les frontières personnelles et professionnelles se sont chevauchées, sur un territoire réduit au sein de l’appartement.
Le manque de liberté de mouvement, les contraintes sanitaires, je les ai accepté car nous étions tous dans le même bateau. On m’aurait dit au début du confinement que celui-ci durerait 2 mois, je ne l’aurais probablement pas cru… on s’adapte finalement à tout.
L’angoisse financière a également été très présente du fait de ne plus avoir aucune perspective de mission. S’ajoutant à cela des difficultés pour me faire payer des prestations réalisées les mois précédents. J’ai réellement eu peur que mon activité ne redémarre pas. J’ai pensé qu’il était peut-être temps de chercher à nouveau un emploi stable en agence, malgré le contexte peu favorable. Ou qu’il serait bien de me reconvertir dans un emploi plus « utile »… Bref, j’ai eu pas mal l’occasion de cogiter !!! Dans ces moments incertains, les remises en cause sont nombreuses et je n’y ai pas échappé.
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Se protéger
Avec tous ces doutes, des perspectives financières flous, prendre soin de soi et surtout de sa santé mentale me parait essentiel. Car si je ne vais pas bien, il n’y a plus d’entreprise. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire… mais, pendant ce confinement, j’ai aussi pris le parti-pris de voir les choses du bon côté, de profiter des petits bonheurs simples, de ma famille.
Au niveau pratique, avoir une trésorerie solide et de l’argent de côté lorsque l’on est freelance est, à mon sens, non-négociable et salvateur pour les coups durs. Pouvoir piocher dedans quand rien ne va, mais aussi la reconstituer dès que les finances vont un peu mieux. J’ai eu le droit au fond de solidarité certains mois et cela a été salutaire quand la crise s’éternise.
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S’entourer
ahah ! Pas évident quand les contacts physiques sont bannis. Les contacts virtuels ne les remplacent pas évidemment mais on a jamais autant pris de nouvelles de nos proches. Je suis contente d’avoir pu continuer de travailler pour des clients récurrents, d’avoir sû malgré tout perpétuer ce lien. Je suis convaincue que l’on peut travailler à distance puisque je le pratique depuis 4 ans. Il faut alors instaurer la confiance nécessaire à toute relation et privilégier la communication. J’ai découvert les rdv en visio et j’avoue que cela est très confortable et créé un vrai lien malgré tout.
Et je note aussi des collaborations avec deux nouvelles agences. Je le savais déjà, mais prendre soin de mon réseau m’est encore plus essentiel.


Ce que j’ai aimé en 2020
Et parce que je pense qu’il faut toujours voir le verre à moitié-plein, je réalise que j’ai apprécié beaucoup de choses en 2020, malgré tout :
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Du temps en famille
J’ai pu gérer le quotidien de ma famille de façon plutôt sereine : école à la maison pour mes deux enfants, logistique courses-repas, etc… J’ai d’ailleurs vécu ce premier confinement comme une parenthèse dans mon activité et un temps précieux en famille. J’ai adoré avoir moins de contraintes horaires. J’ai adoré ralentir.
Et pour moi qui passe déjà beaucoup de temps à la maison, mes habitudes de travail et de vie n’ont pas été complètement chamboulées. Je me sais chanceuse et j’ai conscience que nous étions bien installés, avec des enfants déjà un peu autonomes. Et ma famille a été épargné par le virus.
Du temps pour créer
Mon organisation m’a permis de trouver le temps pour de la création personnelle.
Moi qui ai souvent des remords quand je dessine trop sur mon temps de travail, je me suis adonnée au dessin avec plaisir. Je me suis même fixée un objectif : faire une carte illustrée de ma ville natale, Orléans. Je me suis aussi mise à la broderie créative. Le défi était aussi de créer des choses avec ce que l’on avait sous la main, belle leçon.
La bonne nouvelle, c’est que j’ai dessiné très régulièrement et trouvé un style qui me convient. Je vais à nouveau suivre un bootcamp en illustration pour me booster, me challenger avec des sujets différents de ceux que j’aborde habituellement et me ressourcer auprès d’une communauté créative.

Du temps pour la réflexion
Je vous en parlais timidement à la fin de mon article bilan 2019 : je travaille également mon positionnement avec Marlène, la créatrice d’un super groupe d’entraide entre graphistes et d’un programme d’accompagnement de graphistes. Je n’ai pas avancé aussi vite que je l’aurais voulu, sûrement parce que j’ai vécu au jour le jour pendant de nombreux mois sans avoir la capacité de me projeter.
Mais néanmoins, petit à petit, grâce à son programme, je suis en train de faire le tri à ce qui ne me convient plus et surtout je construis une offre qui me ressemble et hyper ciblée. L’illustration et la création de miniatures et carte illustrée me réjouissent énormément, il est certain que je veux développer une prestation cadrée dans ce sens.
Cette année, j’ai également eu plusieurs sollicitations de particuliers pour la mise en page de leur livre. Elles n’ont pas toutes aboutis mais cela me laisse également penser qu’il faut que je construise une offre adaptée à leur besoin.
J’entrevois tout doucement ce à quoi peut ressembler mon activité sur-mesure.
Je réalise que cela veut dire qu’il faut partir de soi, de ses aptitudes et de ses qualités. Assumer mon ambivalence de « créative méthodique » est déjà un grand pas, j’en parlais en détail dans cet article.
Imaginer la suite
Comme je vous le disais en introduction, l’heure n’est pas aux grandes résolutions, ni aux plans sur la comète, cette année je ferai simple.
Je souhaite que mon activité perdure dans le temps, je souhaite encore accompagner de chouettes personnes dans leurs projets, j’espère me rapprocher de mon activité idéale, alliant le graphisme, l’édition et l’illustration, j’ai envie d’expérimenter différents médiums et sujets.
Je n’ai pris qu’une seule « vraie » résolution, celle de dessiner à la main, tous les jours ou presque, même un court moment.
Et plus largement, je nous souhaite de reprendre une vie « presque » normale, où l’on pourrait respirer librement, s’embrasser, se réunir, fêter, se projeter, voyager… sans oublier que l’on construit le monde d’après.
Que cette année soit plus douce pour vous !
