Bonjour, comment ne pas commencer cet article sans vous souhaiter les classiques bons voeux pour 2018. Je ne serai pas originale en vous souhaitant avant tout la santé et le bonheur. J’y ajouterai aussi de trouver l’épanouissement professionnel et personnel, cet équilibre précaire entre la vie privée et pro.
2018 est déjà là depuis quelques jours et avant de se projeter avec les fameuses résolutions, je préfère analyser l’année passée. 2017 est définitivement pour moi l’année de la nouveauté, de la création, de la formation. Une année où je n’ai pas eu peur de me lancer et d’avancer : un nouveau métier, celui d’entrepreneuse ; une nouvelle ville : Lyon et de nouvelles compétences (le web, la gestion d’une entreprise et l’illustration).
Après une année 2016 compliquée, riche en introspections, je démarrais 2017 avec l’envie de changer pas mal de choses dans ma vie. Ce petit bilan me permet d’apprécier le chemin parcouru et qu’en effet, beaucoup de choses ont bougé et que cela ne fait que commencer.
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Ma micro-entreprise
Le gros changement 2017 a été mon changement de statut de salariée à micro-entrepreneuse ! En voici les détails :
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L’inscription
L’envie de me mettre à mon compte et le coaching d’une conseillère du BGE (Bureau de Gestion en Entreprise, un réseau associatif national d’aide à la création d’entreprises) ont fini de me persuader de me lancer en micro-entrepreneur. Je me suis inscrite courant janvier 2017 sur le portail auto entreprise (ATTENTION, il existe des tas de sites où il est possible de s’inscrire en tant que micro entrepreneur, mais beaucoup sont une arnaque. En aucun cas vous n’avez à payer pour vous déclarer !). L’inscription est assez simple et au bout d’une demi-heure et quelques clics, vous voilà inscrit. Vous recevez votre numéro de Siret et les papiers administratifs quelques jours après l’inscription.
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Le matériel
Ce qu’il y a de bien avec le métier de graphiste indépendant, c’est que l’investissement matériel pour se mettre à son compte est plutôt dérisoire comparé à d’autres profession. Je n’ai pas besoin de local, ni de véhicule ou de stock. Mes outils de travail se limitent à deux ordinateurs Mac, un fixe et un portable (pour travailler quand je ne suis pas à domicile ou chez le client), ainsi que la license pro de la suite Créative d’Adobe. Il y a aussi les abonnements de stockage sur Cloud, essentiels pour les sauvegardes de données et l’accessibilité. J’ai investi dans un smartphone pour pouvoir consulter mes mails hors de chez moi et restez réactive (fini le vieux téléphone !). Je travaille de chez moi où je me suis aménagée un bureau. Il y a donc des frais tous les mois, mais pour une activité professionnelle cela reste très raisonnable. On peut commencer simplement et se développer par la suite. Et si tout s’arrête du jour au lendemain, je peux rebondir facilement : pas de stock sur les bras, de salariés à payer ou de local.
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Ma communication
En tant que graphiste, je ne peux pas faire l’impasse sur ma communication (J’ai détaillé la création de mon logo dans cet article). Le portfolio est également essentiel. J’ai passé quelques semaines à le peaufiner… et il a depuis évolué pour mettre en avant les projets réalisés en freelance plutôt que ceux développés au sein de mon ancienne entreprise. Il me manquait un site internet, compétence que je n’avais pas à l’époque. J’ai choisi de me former, d’abord en autodidacte puis avec des formations à distance, pour être autonome dans la gestion de mon site et proposer ce service à des clients.
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> Mon site internet
J’ai donc créé la toute première mouture de mon site internet sous WordPress en glanant des infos à gauche et à droite, essentiellement sur internet. C’est très long et surtout je n’arrivais pas à un résultat très satisfaisant. Pour une spécialiste de la mise en page, c’était très frustrant de ne pas parvenir aux résultats escomptés. (Un grand merci d’ailleurs à ma copine Emilie pour ses précieux conseils !) J’ai alors décidé de reprendre tout à zéro et d’acquérir des bases solides. Pour cela, j’ai suivi la formation à distance de wpchef. Une formation payante de six semaines en e-learning animée par trois spécialistes, notamment Alex, l’auteur du blog à succès wpmarmite (une mine d’informations et de conseils pour les utilisateurs de WordPress). La formation est hyper accessible et très détaillée. Elle enseigne les bonnes pratiques et les différentes étapes de la construction d’un site Internet. Les auteurs sont réactifs et répondent présents en cas de problème. J’ai ensuite affiné ma formation avec une spécialisation sous le thème WordPress DIVI (Merci encore à Emilie !).
Ces étapes de préparation m’ont été essentielles. Elles ne repoussent pas le projet, ce sont de petits pas vers l’autonomie. Ca y est, j’étais prête pour démarcher les clients ! La partie la plus difficile du job d’entrepreneur…
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Mes premiers pas de freelance à Orléans
J’ai commencé par démarcher les agences de communication car cela me semblait plus simple et c’est un contexte de travail que je connais bien. J’ai pu faire valoir une spécialisation dans l’édition et dix ans d’expérience dans une grosse agence de la région. Les résultats de mon démarchage ont porté leurs fruits au bout de plusieurs semaines. Il faut être patient !
Les projets professionnels 2017 : j’ai travaillé pour deux agences sur Orléans, à la fois en intervenant à la journée au sien de l’agence ou en télétravail, surtout dans le cadre de montage de magazines et de rapports d’activité. Une des agences continue de me faire confiance même si j’ai déménagé à Lyon et je l’en remercie ! En parallèle, j’ai créé l’identité visuelle et le site internet de deux entrepreneurs (Anne Rage, graphothérapeute et Sapin Méthodes). J’ai aussi mené une mission d’édition sur malt.fr, une plateforme qui met en relation les freelances avec des clients. J’ai créé un gabarit opérationnel sous Indesign pour un magazine…
Le réseau est primordial : famille, amis, anciens collègues… C’est lui qui m’a amené l’essentiel de mes clients.
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Une nouvelle ville, Lyon
L’année 2017 a été le théâtre d’un autre gros changement, notre famille a déménagé. Je détaillais déjà les raisons qui nous ont poussé à changer d’horizon dans cet article. Mon mari et moi avions besoin de nous confronter à un nouvel environnement. Ce nouveau départ professionnel pour tous les deux rimait avec un déménagement dans une grande ville. Nous avons choisi Lyon. Nous sommes arrivés cet été pour coïncider avec la rentrée scolaire des enfants.
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En mode découverte
Ces premiers mois à Lyon ont surtout rimé avec découverte. Découverte de notre quartier, de l’école des enfants, de la ville et de tous ce qui s’offre à nous (culture, patrimoine, gastronomie, nature…). On est loin d’en avoir fait le tour ! J’essaye de ne plus me perdre dans Lyon, le sens de l’orientation n’est pas le plus développé chez moi ! Découverte des gens, on fait connaissance avec de nouveaux visages, de nouvelles personnalités. Cela prend du temps… Il faut se créer de nouvelles habitudes. Je passe pas mal de temps chez moi, sur l’ordinateur. Il faut que je force un peu ma personnalité pour sortir et aller vers des inconnus.
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Les projets professionnels
Les projets pro entamés à Orléans ont continué et se sont terminés. J’ai aussi créé toute la communication de la nouvelle entreprise de mon mari. Je travaille également sur mon référencement Internet pour que l’on me retrouve facilement sur Lyon et plus sur Orléans. J’ai l’impression de repartir un peu de zéro surtout que mon réseau est essentiellement basé à Orléans. Donc tout est à faire ici. J’ai commencé le long démarchage des agences de communication sur Lyon pour leur proposer mes services et je commence à me créer doucement un réseau en participant à des événements d’entrepreneurs.
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La création
En quittant mon job de salariée, je voulais pouvoir me dégager du temps pour de la création, pour des projets personnels et affiner un style d’illustration. Je n’arrive pas encore à dessiner tous les jours, c’est difficile surtout si je ne suis pas chez moi.
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Le défi des 100 jours
Début 2017, ma copine Laureline m’avait lancé sur le défi des 100 jours : on devait poster chaque jour une création sur une période de 100 jours, j’ai tenu jusqu’à 38 !! L’accumulation de projets ont eu raison de ma motivation 🙁 Mais le principe est intéressant : mettez en place un défi ou une intention sur une courte période (perso : dessiner tous les jours pour affiner mon style) pour que cela devienne une habitude et pouvoir en mesurer rapidement les résultats. Y participer en groupe permet de se motiver mutuellement. Bon, ça n’a pas marché pour Laureline et moi, sûrement parce que l’on était sur plusieurs fronts. Mais je pense que j’y reviendrai dans un autre cadre…
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Make art that sells
En début d’année, j’ai également fait une belle découverte, celle de l’agent Lilla Rogers et de ses formations pour artistes : makeartthatsells. J’ai écrit plusieurs articles à ce sujet dont celui-ci. Le Bootcamp s’est déroulé sur cinq mois. Tout comme le défi des 100 jours, j’ai eu du mal à mener tout de front et je n’ai pas complètement fini la formation. Néanmoins, j’y ai appris beaucoup : outre les conseils de Lilla Rogers, ce programme permet aussi de bénéficier de l’énergie d’une communauté d’artistes (pour la plupart ange-saxons). Voir comment les autres font pour développer leur business est vraiment inspirant. Cela a été une première étape pour moi. Ce cours m’a permis de me remettre dans le bain de la création après l’avoir mis de côté pendant des années. J’ai aussi réalisé que certains réussissaient à vivre de leur art et qu’il y a un marché pour cela. Même si ce n’est pas encore mon but, c’est encourageant. J’ai choisi de réitérer cette année en espérant être plus assidue ! La formation reprend cette semaine… Vous en entendrez parler sur mon compte Instagram et sûrement par ici.
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Parlons-en d’Instagram !!! Je n’étais pas utilisatrice de ce réseau avant 2017 ! Je me suis inscrite pour poster mes dessins pour le défi des 100 jours et la formation MATS. Ça a été la révélation ! Je ne poste pas tous les jours mais j’aime beaucoup le côté portfolio du réseau et surtout, j’adore suivre d’autres artistes et voir ce qu’ils proposent au quotidien. C’est réellement inspirant. Ces derniers temps, j’essaye de créer une continuité entre les images que je poste pour qu’un style se dégage de l’ensemble. Je n’ai pas de stratégie de développement sur Instagram, en tous cas pas encore, mais ce réseau social me permet de rester connectée à ce qu’il se fait dans le monde de la création et suivre des événements.
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Spoonflower
Dans ma folie créatrice, je me suis aussi lancée dans la création de motifs ! C’est dans ce contexte que j’ai découvert le site spoonflower et ses fameux Design Challenges. Là encore, j’ai passé quelques heures sur internet à glaner les techniques pour créer un motif qui se répète. C’est important d’avoir cette compétence car les motifs sont partout et déclinables sur tellement de supports !
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Ma conclusion
J’espère que vous êtes encore là et que je ne vous ai pas assommé avec mon article à rallonge ! Je dois vous avouer que ce bilan formalisé (une première pour moi) me permet de soulever des réflexions importantes qui m’aideront sûrement pour la suite.
- D’une, cette année n’a pas été vaine. De nombreux projets, dont la réflexion avait été entamée en 2016, ont vu le jour : mon entreprenariat, notre déménagement, un pied dans la création.
- Ensuite je me suis formée de mon côté et j’ai appris plein de choses nouvelles, complémentaires à mon métier de graphiste : le web sous WordPress, se créer une marque, communiquer sur soi, créer des motifs et des illustrations, gérer son entreprise et l’administratif. Je crois que c’est ce que j’ai préféré cette année : ce nouveau savoir, cette boulimie de tutoriels, MOOC, TED et autres recherches. Avec internet, le savoir est en libre service, à portée de clics. Maintenant que j’ai commencé, je ne vais plus m’arrêter ! J’ai l’impression d’avoir évoluer dans mon métier, bien plus en une année qu’en plusieurs en tant que salariée.
- Je m’aperçois aussi que, dans toute cette ébullition, je me suis un peu éparpillée et je n’ai pas mené à terme plusieurs projets. À vouloir tout essayer, je n’ai pas assez approfondi certaines choses.
- J’ai tenté, essayé, échoué, recommencé et finalement c’est de cette façon que l’on avance le mieux. Ce n’est pas parfait, mais chaque petit pas est important.
- Je me suis ouverte à l’inconnu et à l’imprévu plus que jamais. On a embarqué notre petite famille ! Et en fait, on s’adapte !
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Mes résolutions
J’avais promis de ne pas vous ennuyer avec les bonnes résolutions que l’on oublie au bout de quelques semaines, mais ce bilan m’y amène naturellement :
- Ne pas m’éparpiller, ne pas commencer plusieurs choses à la fois.
- Toujours tenter, essayer !
- Soigner mon réseau et l’élargir au maximum.
- M’ouvrir à toutes les possibilités.
- Continuer d’apprendre et de me former.
J’en profite pour remercier ceux qui m’ont donné ma chance professionnellement, ceux qui nous ont soutenu dans les moments de doutes. La route est encore longue pour moi, je ne sais pas encore où elle va me mener, mais j’y vais !
Je vous envoie à nouveau tout le meilleur pour 2018 !
Et vous, est-ce que ce changement d’année est aussi l’occasion de faire le bilan et de vous interroger pour la suite ?
A bientôt, Mélanie
Bonne année 2018 et meilleurs voeux à toute la famille
Merci Hiep ! Une très bonne année à toi et tes proches